Fruit des travaux du comité d’éthique, créé à la suite de la réélection de Bernard Amsalem à la tête de la Fédération Française d’Athlétisme en 2012, la charte d’éthique et de déontologie de l’athlétisme vient d’être publiée. Son principe fondateur : définir de ce que doit être le comportement de chaque acteur de l’athlétisme, qu’il soit un athlète sélectionné en équipe de France, un entraîneur, un officiel ou un dirigeant. Présentation de ses grandes lignes avec Michel Samper, président du GIFA et du comité d’éthique.

Athle.fr : Comment est née l’idée d’une charte d’éthique et de déontologie de l’athlétisme ?

Michel Samper : Lorsque Bernard Amsalem s’est représenté à la Présidence de la Fédération française d’athlétisme pour un quatrième mandat, il a intégré à son programme l’élaboration d’une charte éthique. Au GIFA (Groupement des Internationaux Français d’Athlétisme), nous étions déjà sensibles à cette thématique, suite à quelques événements qui avaient entaché l’image de l’athlétisme français. Bernard Amsalem, après sa réélection, m’a sollicité pour prendre la présidence du comité d’éthique, avec pour première mission d’élaborer cette charte.

Quel processus avez-vous suivi ?

Tout d’abord, il est important de rappeler que cette charte  s’inscrit dans le cadre de la loi du 1er février 2012, visant à renforcer l’éthique du sport et les droits des sportifs. Elle prend également en compte les principes directeurs et règles déontologiques qui figurent dans la charte d’éthique et de déontologie du sport français, adoptée par l’Assemblée générale du CNOSF le 10 mai 2012. Cette charte a été rédigée suite à la constitution du comité d’éthique, qui regroupe des représentants de toutes les familles de l’athlétisme : le directeur technique national, d’anciens entraîneurs et internationaux, des présidents de club et de ligue, un juriste, un journaliste…

Quels en sont les grands fondements ?

Définir de ce que doit être le comportement de chaque acteur de l’athlétisme, qu’il soit un athlète sélectionné en équipe de France, un entraîneur, un officiel ou un dirigeant. C’est d’ailleurs autour de ces quatre profils que s’articule la charte, qui débute par un rappel plus général des valeurs de l’athlétisme et de l’engagement de ses acteurs.

Elle va désormais être diffusée…

Nous allons l’envoyer à l’ensemble des clubs, ligues et comités départementaux. L’objectif est de la faire connaître. Pour que tout le monde puisse se l’approprier, nous allons nous rendre sur des lieux de stages ou de formations fédérales, pour pouvoir pour la présenter et échanger avec la famille de l’athlétisme.

Quelles pourraient être les prochaines missions du comité d’éthique ?

C’est encore en discussion mais nous pourrions, par exemple, devenir une instance de médiation. Nous souhaitons également créer un prix de l’éthique. Nous ne sommes pas là uniquement pour taper sur les doigts mais aussi pour mettre en avant des comportements exemplaires. Je pense ainsi à Benjamin Compaoré qui, à la fin de tous ses concours, sert la main à l’ensemble des juges.

Retrouvez la Charte d’Éthique et de Déontologie de l’Athlétisme en cliquant ici

RB
Admin Athle.fr