Le Prix Roger Debaye créé en 1990 récompense l'auteur du meilleur article ou reportage sur l'athlétisme publié dans une revue ou un journal français. Le thème et la période étant définis par le GIFA. Pour 2014 nous avons retenu, les Championnats d'Europe d'Athlétisme - Zurich, bien sûr - et comme période de publication la durée des championnats + 5 jours.

Nous avons compilé plus de 200 articles. Ce nombre, par le biais de sélections successives s'est réduit à 10. Les articles retenus ont été soumis au jugement expert du jury composé de 14 membres choisis parmi des personnalités ayant contribué au développement et/ou à la reconnaissance de l'athlétisme. Parmi elles :

Bernard Amsalem (Président de la FFA), Alain Billouin (ex-rédacteur en chef à l'équipe, écrivain), Philippe Delerm (écrivain), Claude Gallien (Président de la FISU), Maurice Houvion (international, ex-entraîneur), Françoise Inizan (journaliste, ex lauréate du prix) Patrick Montel (commentateur sportif), Maguy Nestoret (internationale, chargée de mission ministérielle), Thérèse Salvador/Rachet (Présidente de la FISF), Jean-Pierre Goudeau (international, président délégué du GIFA), Jean-Paul Martin du Gard (ex-international, Président d'honneur du GIFA) et moi-même (international, Président du GIFA, du PUC et du Comité d'Ethique de la FFA).

La sévérité de la sélection compte tenu du grand nombre d'articles retenus, et la réputation de leurs auteurs, suffisent à démontrer le mérite du lauréat. Cette année, le gagnant a un sens particulier, un brin affectif, puisqu'il s'agit d'un des nôtres, un enfant de la Fédération... :

Florian Gaudin-Winer

(Michel SAMPER le félicite et lui remet un chèque de 1.000 €)

Florian a eu le mérite de remporter cette compétition devant de grands journalistes sportifs à la réputation reconnue. Son talent s'est exprimé pleinement dans l'article gagnant "toujours debout" consacré aux trois cadres médaillés d'or à Zurich : Benjamin Compoaré, Christelle Daunay, Yohan Diniz, des champions très différents par leur personnalité mais très ressemblants par leur force de caractère. Florian par une description fine et riche de leur motivation nous fait comprendre comment tous les trois, auraient pu tout arrêter il y a quelques années, terrassés par leur corps et parfois par leur mental en souffrance. Un genou à terre, ils se sont finalement relevés, pour aller chercher le titre européen grâce à leur passion et une abnégation hors du commun.

Au-delà de cet exploit journalistique, Florian, en tant que rédacteur en chef et homme à tout faire de la revue fédérale : "Athlétisme Magazine", a le mérite de réaliser cette magnifique revue, la seule en France à traiter véritablement de l'athlétisme, de tout l'athlétisme. On y trouve tout sur les grandes manifestations (championnats, meetings), sur les exploits de nos champions bien sûr, mais aussi sur les entraîneurs, les spécialités, les clubs, le handisport, l'histoire de l'athlétisme, le médical, les règles...

Aujourd'hui, n'est ce pas Danièle Debaye, Florian pour toi, a un mérite supplémentaire, celui d'avoir poursuivi l'œuvre de Roger Debaye, véritable père de la revue fédérale. Je comprends ta fierté, Danièle, et aussi ton émotion de voir ton poulain, celui que tu as guidé et choyé depuis son arrivée à la fédération, prolonger le travail de ton papa. Que ta présence nous fait plaisir.

Le Prix Robert Parienté créé en 2010, récompense un journaliste sportif qui au cours de sa carrière, tant par son comportement que par ses écrits, a servi d'une manière exemplaire la cause de l'athlétisme et a fait l'unanimité par sa personnalité, son charisme, sa valeur professionnelle et ses compétences.

Le lauréat 2014 est :

Gérard du Peloux

Gérard du Peloux a été l'une des figures les plus populaires de la presse sportive en France pendant une quarantaine d'années. Ancien puciste, bras droit de Roland Mesmeur au service des sports du Figaro, il a été le créateur en 1961du légendaire cross du Figaro. Grand spécialiste de l'athlétisme, mais aussi du tennis (chef de presse à Roland Garros), du golf et du patinage artistique, il a été aussi président de l'Union Syndicale des Journalistes Sportifs de France.

Personnage haut en couleurs, souvent surnommé "Le vicomte" en raison de ses origines nobles - du Peloux du Paron - Gérard du Peloux a toujours été considéré comme journaliste de très grande qualité, homme de classe à la fois charmant et plein d'esprit, très apprécié dans le milieu olympique et du sport français et par tous ses confrères.

Il est né le 4 août 1922 et il aura donc 93 ans en 2015. Il n'a pas pu se joindre à nous aujourd'hui.

Concernant le cross du Figaro, il fut l'initiateur avec Jean Malleret de cette compétition devenue la plus populaire et la plus recherchée en France avant le phénomène du "running" d'aujourd'hui. Il y avait 2.000 inscrits à la première édition remportée par Michel Jazy, et 35.849 en 1979. Alain Mimoun venait régulièrement à ce rendez-vous mythique attirant le tout Paris en dehors des licenciés des clubs, des poussins jusqu'aux vieilles pointes. Jacky Boxberger a triomphé 8 fois.

Le cross du Figaro s'est arrêté en 2000 pour des raisons financières.

Florian Gaudin-Winer prend la parole pour remercier le jury et le GIFA. Il exprime aussi sa reconnaissance vis-à-vis de la fédération pour la liberté qu'elle lui accorde, ce qui lui permet de s'exprimer pleinement.