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Article
consacré au Dr Pierre Le Gallais paru dans l'Yonne Républicaine le 22 juin
2011.
Natif du Morbihan
(Sarzeau), le Dr Pierre Le Gallais, Sprinter Puciste, international de 1945 à
1947 - 100m, 200m, 400m et relais - a fondé la clinique psychiatrique de
Champigny-sur-Yonne après avoir travaillé au Brésil.
Une poupée au bout de l'auriculaire droit, une béquille dans la main
gauche. Ce matin, Pierre Le Gallais s'est « encore cassé la figure ».
À 88 ans, le cofondateur de la clinique psychiatrique de Champigny n'est
plus très agile. Mais il a conservé sa vivacité d'esprit et son caractère.
« Il n'est pas toujours facile, reconnaît l'un de ses proches. En même
temps, c'est un battant. Il a toujours surmonté les difficultés. »
Sa force de caractère, le Dr Le Gallais la doit notamment à ses origines
bretonnes - même si sa famille a rapidement quitté le Morbihan pour la région
parisienne. Des origines qu'il a inscrites dans le nom de sa clinique, Ker
Yonnec, Ker signifiant « maison ».
Rien ne prédisposait ce fils de limonadier, aîné de quatre enfants, à
devenir psychiatre. « J'ai eu une vocation spontanée pour la médecine,
après un bac du philo/sciences », raconte-t-il. Lors de son internat,
Pierre Le Galais fait une rencontre déterminante avec le professeur Henri Ey,
« maître à penser de la psychiatrie », qui considérait la
schizophrénie comme une pathologie de la conscience. En 1953, à la faculté de
médecine de Paris, le doctorant soutient sa thèse intitulée « Méconnaissances
systématisées chez les schizophrènes. »
Pour son premier poste, Pierre Le Gallais choisit de travailler à
l'étranger, au Brésil, missionné par le ministère des Affaires étrangères. Il y
restera cinq ans, le temps de lancer « un service de thérapie
organisationnelle, qu'on appelle aujourd'hui l'ergothérapie. »
De retour en France, le médecin rejoint un centre de rééducation pour
« enfants caractériels », dans l'Oise. Il rencontre une jeune
infirmière, Michèle, qui deviendra sa femme et qui l'accompagnera durant toute
sa carrière. Ensemble, ils vont reprendre, en 1967, la clinique du Château
d'Oisy (Nièvre), puis créer la clinique Ker Yonnec, dix ans plus tard, à
Champigny.
La clinique a été régulièrement modernisée et agrandie ; elle compte
aujourd'hui 160 lits et fait travailler 140 personnes. Pierre Le Gallais a
passé le témoin à son épouse il y a deux ans. Et la relève sera assurée
par leur fille aînée, Gwenaële.
Opposant farouche à la décharge, le néo-Icaunais avait « flashé »
pour le site de Champigny, « avec cette magnifique vue panoramique sur la
vallée de l'Yonne ». Dès le début, il s'inquiétait de la proximité d'une
« petite décharge à gravats » et avait obtenu du maire de l'époque sa
fermeture. « Les maires ont changé, mais les engagements ont été reniés.
J'ai été floué », tempête-t-il aujourd'hui.
Depuis plus de trente ans, Pierre Le Gallais se bat « contre
cette carrière qui n'a fait que croître, jusqu'à devenir une monstrueuse
décharge. » On peut lui faire confiance pour ne pas lâcher un pouce de
terrain.
Richard Olivier - l’Yonne.fr
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