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Né le 22 août 1946 à Toulouse, Jean DELORD nous a quittés le 13 janvier 2015 dans sa 69ème année.
Athlète, professeur de philosophie à l’IUFM, il nous laisse trois ouvrages philosophiques :
- Le temps de photographier
- LENTALENQUE, La continuelle
- Petite philosophie de la course à pied
Bernard DEVILLON
- Jean-Claude NALLET - René ÉGARIUS -
Jean DELORD
France-Italie (Dole, le 08/08/1965)
Avec ses trois complices du 4x100m, Jean-Claude NALLET, René ÉGARIUS et Bernard DEVILLON, ils ont établi la meilleure performance mondiale junior avec 40”5, lors du match France-Italie à Dole, le 08/08/1965.
Son palmarès :
Sa bibliographie :
Le temps de photographier (1er janvier 1986),
« Une étude sur la photographie : Approche de la signification de l'acte du photographe et de la photographie en tant que représentation, ainsi que de son message. »
LENTALENQUE : la continuelle (23 novembre 2004)
Petite philosophie de la course à pied :
Avec le souffle des pensées anciennes (25 avril 2014)
« Une course érudite dans le temps qui transforme
le récit d'une course moderne en la considérant dans la foulée des pensées
anciennes. »
Extrait : « Ne crains pas les vrais dieux du stade et leurs instincts de prédilection. Seuls les hommes crédules ont besoin de stades artificiels, d’idoles. Ils ont peur des athlètes perpétuels. Ils confondent Athlétisme et transe médiatique. Ils ne savent plus ce que peut le corps. Qui connaît les tourments de l’athlète s’habitue au silence, ressuscite la borne, retrace la voie des parallèles. Sa mémoire lui renvoie le monde athlétique comme les vagues sans fin d’une marée montante. Et plus ces vagues grossiront, plus elles fracasseront, bouillonnantes, les artéfacts des stades mercantiles devenus des caravansérails. Qui réentend les vocables vivants se prévaut de l’asile de la borne éternelle. Dans le stade et hors de lui, il chante à l’unisson de la glèbe d’Aphrodite les jours mémorables de l’Athlétisme. La condition de l’athlète est obscure. Mais quelques-uns excellent à l’ombre des grands arbres. Ceux-là entendent parler d’un pays pesant de l’autre côté du monde. Leurs louanges chantées détruisent les stades de carton-pâte. Franchissez le seuil, dirigez-vous vers le tunnel invisible et entrez pour veiller sur le sable de mes orteils. »
Jean Delord
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Hommage
Apprendre le décès d'un athlète de notre génération, la génération « BOBIN », nous interpelle forcément et nous rappelle brutalement notre fragilité tout en ravivant le souvenir d'une époque bénie où le baby-boom fêtait ses 20 ans, où sous nos pointes il y avait la cendrée, où sous les pavés nous n'allions pas tarder à trouver la plage. Souvenirs qui amplifient hélas notre émotion et nos regrets lorsque l'heure arrive de nous quitter.
L’Athlétisme est un humanisme
Un des plus brillants défenseurs de la pureté
de notre sport, Jean a su exprimer toute la puissance poétique et l'exigence de
volonté morale que recèle la course à pied.
Je ne serai jamais à la retraite
Pour certains d’entre nous, l’athlétisme est la ligne bleue du marathon de leur vie. Pour Jean, la métaphore est plus complexe. L’athlétisme n’est qu’une des deux rives du trop petit long fleuve tranquille de sa vie, l’autre rive étant la philosophie, virus qu’a su lui transmettre son professeur de sciences-ex., monsieur Garnirond. Nous, nous avançons sans trop savoir que nous savons, lui non seulement savait mais il connaissait les mots pour construire les ponts réunissant les deux rives. Arrête-t-on un fleuve de couler ? Non, bien sûr. C’est pourquoi il disait à ses copains d’avant du lycée Ingres de Montauban qu’il a fréquenté de 1957 à 1964 : « Je ne suis pas à la retraite et n’y serai jamais ».
G.D.
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L’Athlétisme
est un humanisme
Les qualités et principes
qui gouvernent
la vie des athlètes
s’appliquent à tous